Campagne US : et maintenant ?
Gaza, 14 juillet, Macron à la manoeuvre avant le changement de gouvernement
Les suites de la campagne américaine après la tentative d’assassinat ayant visé l’ancien Président des États-Unis, Donald Trump
Après avoir échappé à des tirs samedi, lors d’un meeting électoral à Butler en Pennsylvanie, le candidat républicain à la présidentielle a évoqué, dans une interview au New York Post, « une expérience très surréaliste » et a confié « je devrais être mort ». Il a par ailleurs rapporté les propos du personnel médical l’ayant pris en charge. « Le médecin de l’hôpital a dit qu’il n’avait jamais rien vu de tel, il a appelé cela un miracle ».
Selon les enquêteurs de la police fédérale américaine, aucune affiliation idéologique n’a été trouvée concernant Thomas Matthew Crooks, le tireur. Le FBI envisage la piste d’un « acte potentiel de terrorisme intérieur » et précise que l'arme utilisée, un fusil semi-automatique, a été « achetée légalement ». Deux autres engins suspects ont été retrouvés, l’un au domicile du tireur et le second dans sa voiture.
Dans une allocution depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche, le président Joe Biden appelle au calme estimant que la politique ne doit pas être un « champ de bataille meurtrier » et que « la violence ne doit pas devenir quelque chose de normal ». Pour Joe Biden, l’élection présidentielle américaine du mois de novembre s’apparente à un « période de test ».
Donald Trump, quant à lui, est arrivé à Milwaukee dans le Wisconsin, pour la convention des républicains qui se tiendra jusqu’à jeudi et qui doit officiellement l'introniser comme leur candidat à la présidentielle.
En quoi consiste le « Projet 2025 », programme de campagne du candidat républicain aux élections présidentielles américaines ?
Rédigé par un puissant think tank, ce plan de 900 pages dessine les priorités à mener si le républicain est réélu à la Maison Blanche en novembre. Il prévoit d'élargir les pouvoirs du président et de nommer des fonctionnaires selon leur idéologie.
Le premier pilier du Projet 2025 est le démantèlement de l’État administratif jugé trop autoritaire. Il s’agirait entre autres de mettre fin à l'indépendance de plusieurs agences fédérales, parmi lesquelles l'Agence de protection de l’environnement, réformer le ministère de la Justice, prendre ses distances avec le FBI, remplacer les fonctionnaires se montrant déloyaux au nouveau gouvernement.
Pour atteindre ces objectifs, les pouvoirs du Président seraient élargis afin de « menotter la bureaucratie » ou encore « mettre au pas l'État administratif ». L’Observatoire de l’Amérique du Nord de la Fondation Jean Jaurès craint de graves abus surtout si l’on se souvient de la dernière décision de la Cour suprême relative à l'immunité partielle du président dans l'exercice de ces fonctions.
En vertu de son programme ultraconservateur, le Projet 2025 se montre très interventionniste dans le domaine de la vie privée des américains, affirmant par exemple que l'union « d'un homme et d'une femme est la structure familiale idéale » et exigeant que le futur département de la Santé promeuve une définition de la famille conforme à la Bible. Les droits des minorités seraient fortement remis en question. L’accès à l’IVG serait interdit par voie médicamenteuse tandis que la gestion des médicaments abortifs deviendrait étroitement surveillée.
Le risque est réel de voir un tel programme se réaliser car comme l’indique Ludivine Gilli de l’Observatoire de l’Amérique du Nord de la Fondation Jean Jaurès « des barrières sont tombées » depuis « la première présidence Trump en partie empêchée de l’intérieur » par des républicains plus modérés.
Gaza : 15 morts dans une nouvelle frappe sur une école
Dimanche, une école gérée par l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, dans le camp de Nousseirat, a été la cible d’une attaque de l'armée israélienne qui prétend avoir ciblé des terroristes. La Défense civile dans la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, dénombre 15 morts.
Selon l’armée israélienne, le bâtiment « servait de repaire » et de base pour des « attaques » contre les troupes israéliennes.
Le camp de réfugiés de Nousseirat avait déjà été la cible de deux récentes frappes israéliennes. Cette frappe est la cinquième en huit jours sur des écoles abritant des déplacés. Au cours de la semaine écoulée, quatre autres écoles abritant des déplacés ont été visées en quatre jours par des frappes israéliennes qui ont fait plusieurs morts.
Israël s'est attiré des critiques internationales pour ses attaques contre les écoles de la bande de Gaza. La France et l'Allemagne ont appelé à une enquête.
Bilan positif selon Gérald Darmanin pour les célébrations du 14 juillet
Lundi 15 juillet, sur France Info, Gérald Darmanin s'est félicité que les nuits du 13 et 14 juillet, traditionnellement sources de violences urbaines, se soient « bien passées ». Selon le ministre de l’Intérieur, il y a eu « beaucoup moins de violences et de voitures brûlées » grâce à une hausse des « interpellations en amont, ce qui a permis d'éviter les tirs de mortiers ». En effet, les forces de l’ordre ont procédé à « 417 interpellations soit près de + 90% par rapport à l'année dernière (224 en 2023) ». Le nombre de véhicules incendiés n’a, quant à lui, baissé que de 3% par rapport à 2023 (571 contre 588).
Quelques 130 000 policiers et gendarmes, dont 11 000 à Paris qui accueillait l'arrivée de la flamme olympique, avaient été mobilisés ce week-end sur tout le territoire national dans le but d’assurer la sécurité autour de la fête nationale.
Emmanuel Macron reçoit les chefs des partis de la majorité pour une réunion post-législatives
Emmanuel Macron doit recevoir les chefs des partis de la majorité pour une réunion à la mi-journée, lundi 15 juillet, à l’Élysée. Cette réunion a pour but d’évoquer les suites des législatives et de clarifier la situation, confie l'entourage du chef de l'État au service politique de France Télévisions.
Gabriel Attal, Premier ministre et président du groupe Renaissance à l'Assemblée, sera présent. Sa démission devrait être acceptée par le Président de la République demain, mardi 16 juillet, après le Conseil des ministres. Ce conseil se tiendra mardi à 11h30 au palais de l'Élysée.