Bye bye Biden
Mélenchon joue la démission de Macron, violents affrontements au Bangladesh, Paul Watson arrêté, la grêve, symbole français, célébrée à l'ouverture des JO?
Présidentielles américaines : le candidat démocrate et actuel président des États-Unis, Joe Biden, se retire de la course à la Maison-Blanche
Après avoir largement remporté les primaires du Parti démocrate en vue de la présidentielle américaine, Joe Biden se retire de la course à la Maison-Blanche, quatre mois avant l’élection. Cette décision n’est pas une surprise, le président était exhorté par une partie de son camp à retirer sa candidature avant la convention nationale, en août.
À l’heure de son investiture en janvier 2021, Joe Biden était déjà, à 78 ans, le plus vieux président américain en fonction. Trois ans et demi plus tard, sa candidature suscitait de nombreuses critiques, que ce soit chez ses adversaires républicains mais aussi au sien de son propre camp. Dernièrement lors du sommet de l'Otan, le démocrate annonçait par erreur « le président Poutine » au moment d’accueillir son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. En 2022 et 2023, ses chutes à vélo et sur scène avaient déjà été largement relayées dans la presse.
Les inquiétudes démocrates ont grandement augmenté le 27 juin dernier, à l’issue du débat contre Donald Trump, pendant lequel la performance de Joe Biden fut désastreuse. Les différentes explications du président en exercice et de ses services de communication n'ont pas convaincu. Au fil des jours, les appels au retrait de Joe Biden de la course à la présidence pour un nouveau mandat se sont faits plus nombreux.
Après trois semaines de résistance, Joe Biden a fini par céder, laissant un mois à son camp pour désigner un nouveau candidat lors de la convention nationale démocrate, du 19 au 22 août à Chicago, et assumant son choix de voir sa vice-présidente, Kamala Harris, remporter cette investiture.
Jean-Luc Mélenchon envisage une démission présidentielle et un duel contre Marine Le Pen
Après l’appel lancé par Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron pour la nomination d’un premier ministre issu du NFP, le leader de La France Insoumise exprime sa vision des événements politiques français dans un entretien accordé au journal italien La Repubblica. Selon lui, « Il n’y [a] qu’une seule façon démocratique pour [Emmanuel Macron] de sortir de la crise institutionnelle : partir, revoter et élire son remplaçant ». L’ancien candidat à la présidentielle est persuadé que : « Si tout le monde bloque tout, la cocotte-minute va exploser », ce qui pourrait offrir « d’un seul coup dix points supplémentaires » à Marine Le Pen.
Jean-Luc Mélenchon envisage la démission du chef de l’État et un second tour de l’élection présidentielle l’opposant à Marine Le Pen, contre laquelle il se déclare certain de l’emporter.
Dans une interview publiée le même jour dans El País, quotidien espagnol de référence, Jean-Luc Mélenchon réagit à un sondage prétendant que 78 % des français ont une opinion défavorable de lui, expliquant ce désamour par des raisons de forme plutôt que de fond. « J’ai de grands yeux, je parle avec les mains, je suis latin. Donc pour les gens de la bonne société, ce genre d’homme sent le soufre », déclare-t-il avant de clairement viser le Parti socialiste : « Mais c’est moi qui ai obtenu près de 22 % au premier tour de la présidentielle de 2022, contre 1,7 % au PS. Donc je m’en fous, et si 78 % des Français ne veulent pas de moi, il me reste 22 %. Avec ça, je suis au second tour de l’élection présidentielle. Et là, on verra qui ils détestent le plus : moi ou Le Pen. »
155 morts lors des révoltes pour l’égalité dans la fonction publique au Bangladesh
Les affrontements entre étudiants manifestants et soldats atteignent des sommets de violence au Bangladesh. La police déclare être « obligée de faire un usage maximal de la loi » et ce sont ainsi 155 personnes tuées depuis le jeudi 18 juillet, et des milliers d’autres blessées. Les arrestations sans motifs précis décrits par les forces de l’ordre se multiplient notamment contre le BNP, le parti national du Bangladesh, une formation appartenant à l’opposition, et samedi 20 juillet, les forces de sécurité ont même tiré à balles réelles à Dacca.
Les manifestations sont officiellement interdites par la première ministre Sheikh Hasina, réputée pour son autoritarisme et son ultralibéralisme. En plus du déploiement de l’armée dans les rues de la capitale, la dirigeante a aussi procédé à la coupure « quasi totale » d’Internet dans tout le pays.
Au Bangladesh, la jeunesse est en colère car les quotas de postes dans le service public sont réservés aux enfants des soldats de l’indépendance contre le Pakistan en 1971. 30 % des emplois de la fonction publique sont offerts aux descendants de la « Ligue Awami », le parti historique dont la présidente n’est autre que Sheikh Hasina.
En 1972, c’est le père de la première ministre, Sheikh Mujibur Rahman qui instaure ce système inégalitaire. En 2018, les manifestations avaient déjà obtenu la réduction du nombre de postes concernés avant que la décision ne soit retoquée par la Cour suprême en juin dernier. Dans un pays en proie à un chômage toujours plus grand, où la seule option de beaucoup reste l’esclavage moderne d’un travail au coeur des usines de textile, les manifestants demandent la démission de la Première ministre. Le combat contre la corruption est devenue le symbole d’une politique inégalitaire menée par la dictatrice depuis plusieurs années, un politique inhumaine faisant passer les desiderata de la Banque mondiale et des multinationales avant les droits de son peuple.
Arrestation de Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, par les autorités danoises
La branche française de l'organisation de défense des océans et de la vie marine Sea Shepherd a annoncé dimanche 21 juillet sur X, l’arrestation de son fondateur, le capitaine Paul Watson au Groenland par les autorités danoises.
Son interpellation fait suite à l'opération Bloody Fjords durant laquelle les bateaux de l’organisation ont navigué dans les eaux féroïennes en 2023 et sur la base de la notice rouge d’Interpol, mise en place en 2012, suite au mandat d’arrêt émis par le Japon.
L’ONG dénonce le détournement de cette notice à des fins politiques expliquant qu’ « après avoir été mise en ligne pendant des années, la notice avait récemment disparu du site internet d'Interpol, laissant croire à Paul Watson et à ses avocats qu'il était désormais libre de ses mouvements ».
En procédant à l’arrestation, de Paul Watson, « le Danemark, qui défend par ailleurs les massacres illégaux de dauphins aux iles Féroé, joue donc le jeu du Japon, qui a pourtant été condamné par le Tribunal international de La Haye pour chasse baleinière illégale dans le sanctuaire antarctique », rappelle Sea Sheperd. Selon l'ONG, Paul Watson, âgé de 73 ans, risque « l'extradition vers le Japon », où il pourrait « terminer ses jours ».
Préavis de grève d'artistes maintenu pour la cérémonie d’ouverture des JO de Paris
À l'issue d'une infructueuse réunion avec Paris 2024, le syndicat SFA-CGT défendant les artistes interprètes a annoncé maintenir son préavis de grève pour le 26 juillet, jour de la cérémonie d'ouverture des JO. Le préavis de grève concerne également les prochaines répétitions de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, programmée le 28 août.
En cause, des pratiques contractuelles non conformes à la convention collective des entreprises artistiques et culturelles par le producteur exécutif des cérémonies, Paname 24. Un membre du syndicat avait expliqué à l'AFP qu'environ « 250 à 300 danseurs intermittents du spectacle » ont été recrutés sous des conditions « honteuses, sans défraiement, ou sans connaître le montant de la cession des droits voisins ». Comme l’indique le même membre de SFA, se pose la question de savoir « pourquoi certains artistes non parisiens sont et seront défrayés et logés, quand la majorité d'entre eux – les plus précaires – ne le sera pas, quand bien même ils et elles auraient les mêmes contrats de travail ? ».
Suite à cette interrogation légitime, un porte-parole des organisateurs des JO a déclaré que « Paname 24 s'est conformé strictement au droit, en appliquant les conventions collectives applicables à la profession de danseur ».
Le soir du 26 juillet, environ 3 000 danseurs, musiciens, comédiens envahiront les berges de la Seine et ses ponts sur un parcours de 6 km jusqu'à la tour Eiffel, pour une cérémonie d’ouverture organisée pour la première fois hors d'un stade.
impossible de visionner La revue de presse du 22/07 /24