Budget 2026 : vers une rentrée explosive
Israël détruit la seule église catholique de Gaza, libération de Georges Ibrahim Abdallah, diagnostic d'insuffisance veineuse chez Donald Trump, Sophie Primas favorable à la suppression des 35 heures.
Budget 2026 : vers une rentrée explosive
Les syndicats sont vent debout contre les pistes de François Bayrou pour économiser 43,8 milliards d’euros dans le cadre du budget 2026, examiné à l'automne. Sitôt l'exposé du Premier ministre terminé, les représentants des travailleurs ont exprimé leur colère face aux orientations budgétaires défendues par le gouvernement : de l'année blanche pour les pensions de retraite et les prestations sociales à la réduction du nombre de fonctionnaires, en passant par une réforme de l'assurance-chômage.
La CGT s'est emportée contre la suppression envisagée de deux jours fériés, dont le 8-Mai, un signal "extrêmement grave", selon les mots de Sophie Binet à l'AFP. "Nous appelons l'ensemble des travailleurs et des travailleuses qui sont choqués par ces annonces à se syndiquer, à s'organiser dans leurs entreprises pour qu'ensemble, nous puissions nous mobiliser à la rentrée", a-t-elle enchaîné sur RTL.
Sur BFM Business, Cyril Chabanier, président de la CFTC, "les efforts qui sont demandés doivent être partagés et équitables. Ici, beaucoup d’efforts sont imposés aux salariés et aux retraités, mais les entreprises ne sont en aucun cas mises à contribution".
En attendant de "voir le positionnement des uns et des autres dans le contexte", d'après Luc Mathieu, l'un des secrétaires nationaux de la CFDT, chacun reste prudent sur la forme que pourrait prendre la mobilisation syndicale à la rentrée. La CGT assure que ses instances doivent se réunir en début de semaine pour évoquer la stratégie à adopter, au-delà de l'appel à la "mobilisation" lancé par sa dirigeante, Sophie Binet.
De son côté, la CFDT n'appelle pas encore au "grand soir" contre le projet de budget. Interrogée sur la possibilité d'encourager une grève générale dans l'économie, Marylise Léon a estimé que "c'est le temps de la discussion". Avant d'aller plus loin, le syndicat réformiste cherche d'abord à affiner les contours du plan Bayrou sur le budget pour préparer sa réponse.
La CFE-CGC est, elle aussi, très mécontente. "L'idée d’une réponse collective à ces attaques scandaleuses peut se révéler nécessaire, et il serait alors presque impossible, pour mon organisation, de ne pas s’y associer", a affirmé auprès du Monde François Hommeril, dirigeant du syndicat des cadres.
Quoique diversement hostiles, ces attitudes tranchent avec le bon point accordé par le patronat au projet de budget de François Bayrou. Le président du Medef, Patrick Martin, a salué des annonces qui apportent de la "visibilité" aux entreprises. Le dirigeant "espère" par ailleurs que "les turbulences parlementaires ne viennent pas dénaturer tout ça".
Une frappe israélienne vise l'église catholique de l'enclave palestinienne
Une frappe israélienne a visé l'église du monastère latin, seule paroisse catholique de la bande de Gaza. Le patriarcat latin de Jérusalem a annoncé que cette frappe avait fait trois morts et 10 blessés. Sur les réseaux sociaux, des photos montrent d'importantes destructions au niveau de l'entrée et du toit de ce bâtiment implanté dans la vieille ville de Gaza.
"L'église de la Sainte-Famille à Gaza a été frappée par un raid. Plusieurs personnes ont été blessées, dont le curé de la paroisse, le père Gabriel Romanelli", a précisé le Patriarcat latin dans un communiqué. Le pape Léon XIV s'est dit "profondément attristé par l'attaque militaire contre l'église catholique de la Sainte-Famille à Gaza", sans mentionner Israël. "Sa Sainteté renouvelle son appel à un cessez-le-feu immédiat", précise un télégramme de condoléances publié par le Vatican.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré qu'Israël "regrette profondément" la frappe sur une église à Gaza. "Une première enquête suggère que des fragments d'un obus tiré lors d'une opération dans la zone ont touché l'église par erreur. La cause de l'incident est en cours d'examen", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.
Paris a réagi, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui a dénoncé une "inadmissible attaque à Gaza contre l’église de la Sainte-Famille, placée sous la protection historique de la France" tandis qu’Emmanuel Macron a affirmé "condamner fermement" la frappe.
Libération de Georges Ibrahim Abdallah
Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais propalestinien, qui compte parmi les plus anciens prisonniers de France, pourra bientôt sortir de détention. La cour d'appel de Paris a fixé la date de cette sortie au 25 juillet. Condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour complicité d'assassinats de diplomates américain et israélien en 1982, Georges Ibrahim Abdallah, aujourd'hui âgé de 74 ans, est libérable depuis vingt-cinq ans, mais avait vu sa dizaine de demandes de remises en liberté échouer.
Pour cette dernière demande, la cour avait reporté sa décision, expliquant qu'il était nécessaire que le condamné indemnise les parties civiles. Sans reconnaître son implication dans les assassinats, Georges Abdallah les a toujours qualifiés d'"acte de résistance contre l'oppression israélienne et américaine" dans le contexte de la guerre civile libanaise et l'invasion israélienne au Sud-Liban en 1978.
Quelques heures après l'annonce de sa libération, Georges Abdallah a salué, lors d'un entretien dans sa cellule avec une députée, la "mobilisation" de ses soutiens. Le collectif de soutien à Georges Ibrahim Abdallah a pour sa part qualifié de "victoire" cette décision de justice, tout en espérant qu'elle ne "sera pas entravée".
Donald Trump a été diagnostiqué d'une insuffisance veineuse
Le président américain Donald Trump a été diagnostiqué d'une insuffisance veineuse chronique, a annoncé la Maison Blanche, après que le président américain de 79 ans a fait état de "légers gonflements dans le bas de ses jambes".
La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a qualifié cette affection de "bénigne et courante, particulièrement chez les individus de plus de 70 ans", avant de préciser qu'aucune indication de "thrombose veineuse profonde ou de maladie artérielle" n'avait été découverte.
La porte-parole du gouvernement favorable à la suppression des 35 heures
Interrogée sur les propos tenus par le député Renaissance Mathieu Lefèvre, selon qui "il faudra mettre fin aux 35 heures dans ce pays et laisser la liberté aux entreprises de s'organiser", dans un entretien à LCI, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, s'est prononcée pour la suppression des 35 heures comme durée hebdomadaire légale du travail.
"À titre personnel et comme membre de LR, oui, clairement, je partage son point de vue", a assuré la porte-parole du gouvernement, qui s'est néanmoins interrogée sur "le moment de le faire", alors que "nous avons cette Assemblée nationale dans laquelle il n'y a pas de majorité".
Sophie Primas a par ailleurs repris à son compte que la réforme faisant passer la durée hebdomadaire légale du travail de 39 à 35 heures, votée en 1998 sous le gouvernement du Premier ministre Lionel Jospin, était un "boulet".