Au moins 735 personnes sans domicile fixe sont décédées en 2023
Gabriel Attal récupère Renaissance, Paris n'a que 5 à 7 jours de stockes en cas de crise, les grands électeurs, la productivité en France
Au moins 735 personnes sans domicile fixe sont décédées en 2023
Au moins 735 personnes sans abri sont mortes en 2023, annonce le collectif Les Morts de la rue, dans son douzième rapport annuel de recensement de la mortalité des SDF. En 2022, le chiffre déjà inédit de 638 décès avait été atteint.
Le collectif s'inquiète d'une « mortalité massive et précoce » des personnes vivant à la rue, dans un habitat de fortune ou dans une structure d'hébergement. L’âge moyen de décès est de 48,8 ans pour les SDF contre 79,9 ans dans la population générale. Près de neuf victimes sur dix sont des hommes. Les décès se produisent en premier lieu dans la rue et dans l'espace public ou dans un lieu de soins. L'hiver est la saison la plus meurtrière.
Le nombre estimé de personnes vivant sans domicile fixe a doublé en une décennie, atteignant 330 000 hommes et femmes, déplore le collectif Les Morts de la rue. Un tel rapport vise donc à les « rendre visibles » bien que de nombreux décès attribuables au sans-abrisme échappent à l'association. Selon elle, « le nombre réel de décès des personnes sans abri et sans logement personnel pourrait être six fois plus important ».
Gabriel Attal annonce sa candidature à la tête de Renaissance
« J'ai donc l'honneur de vous présenter ma candidature pour être votre prochain secrétaire général ». C’est ainsi que Gabriel Attal a annoncé, dans la soirée du mardi 29 octobre, dans une lettre aux adhérents, sa candidature à la tête du parti Renaissance. Cette déclaration intervient quelques heures après le retrait d'Élisabeth Borne pour une « liste d’union » avec son successeur à Matignon. Le congrès de Renaissance est prévu les 23 et 24 novembre. L'élection du secrétaire général du parti se tiendra le 7 décembre.
« Notre ambition, avec l'équipe qui m'accompagne et avec vous, militants, cœur battant de notre parti, est claire : rebâtir un parti d'idées, de terrain et de victoires », écrit Gabriel Attal qui rend par ailleurs hommage à Emmanuel Macron, grâce auquel il a été « nommé ministre puis Premier ministre ».
Présidentielle américaine : le rôle crucial des grands électeurs
À quelques jours de la présidentielle américaine, le 5 novembre, certains États sont déjà acquis aux démocrates ou aux républicains, d'autres sont encore indécis. Dans sept d'entre eux, le scrutin repose sur les grands électeurs, des élus et des responsables de leur parti au niveau local. Leurs noms n'apparaissent pas sur les bulletins de vote et ils sont souvent inconnus du grand public.
Au total, ils sont 538 et forment un collège qui va élire le président. La population vote pour un collège de grands électeurs. Collège qui, à son tour, désigne le président américain pour un mandat de quatre ans.
Ces 538 personnes sont réparties parmi les 50 États américains. Le nombre de grands électeurs varie en fonction de la densité de population. La Californie en a par exemple 54, le Texas 40.
Lors de l'élection, le candidat avec le plus de voix dans un État rafle tous les grands électeurs selon la règle du « winner takes all ». Cette règle est vraie partout, sauf dans le Nebraska et le Maine, qui répartissent leurs grands électeurs à la proportionnelle.
Un grand électeur n'est pas tenu de respecter le vote de son État. Mais puisque les grands électeurs sont désignés par les partis, les cas de trahison sont rares. Plus de 30 États ont d'ailleurs des lois qui obligent les grands électeurs à suivre le vote de la population.
Avec ce système électoral, il arrive qu'un candidat rassemble le plus de votes populaires, mais perde car il n'a pas rassemblé suffisamment de grands électeurs, comme en 2016 où Donald Trump fut élu face à Hillary Clinton malgré trois millions de voix de moins.
En cas de crise, Paris n'aurait que cinq à sept jours de stock pour nourrir ses habitants
Selon une étude de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur), en cas de catastrophe naturelle du type inondation ou blocus, Paris disposerait de denrées pour nourrir ses habitants pendant cinq à sept jours seulement, faute de capacités de stockage suffisantes.
Cette étude, la première du genre en France, a été initiée par la mairie de Paris dans le cadre de sa « stratégie de résilience ».
Selon les travaux de l'Apur, le besoin a été estimé à 3 090 tonnes de denrées pour nourrir les 2 146 000 Parisiens. Ces chiffres ont été confrontés à une estimation des stocks nécessaires pour répondre à ces besoins avec trois principales sources de ravitaillement : les placards individuels (entre 1,5 et 5 jours de réserves), les commerces et la restauration collective (deux jours) et les entrepôts de logistique alimentaire (deux jours également).
La capitale a perdu progressivement ses capacités de stockage suite à la suppression de lieux comme les Grands Moulins. La mairie réfléchit aujourd’hui à des scénarios permettant d'atteindre « une autonomie de 100 jours » en identifiant des greniers potentiels comme certains parkings désaffectés ou via la création d'un « Rungis bis ».
Travaille-t-on moins en France que dans les autres pays européens ?
Avec onze jours fériés listés dans le Code du travail, la France est bien lotie mais la Slovaquie bénéficie de 15 jours fériés tandis qu'une dizaine de pays européens, comme Malte, l'Espagne ou la Bulgarie ont eux aussi plus de onze jours fériés dans leurs calendriers.
En ajoutant le nombre de jours de congés dont bénéficient les travailleurs européens, la donne est un peu différente. Avec 25 jours de congés payés qui s'ajoutent aux 11 jours fériés, la France est dans le peloton de tête des jours non travaillés offerts aux salariés, seulement distancée par le Luxembourg, l’Autriche, la Finlande, et l'Estonie.
Pour autant, ces donnés sur les congés ne disent rien du volume horaire travaillé. Selon les données d'Eurostat, le nombre moyen d'heures travaillées en France est de 36 heures par semaine. Avec 39,8 heures, la Grèce est en tête des pays de l'Union européenne qui travaillent le plus, suivie des pays de l'Europe de l'Est.
Avec 1 500 heures cumulées en moyenne en 2023, le travailleur français travaille moins que ses voisins et se situe en-dessous de la moyenne de l'OCDE, de 1 742 heures annuelles.
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Notre invité est Ritchy Thibault