Attaque de missiles de l'Iran contre Israël
Vidéosurveillance, procès Fillon, Ubérisation salariale
Attaque massive de missiles de l'Iran contre Israël en réponse à la mort des chefs du Hezbollah et du Hamas
En début de soirée, ce mardi 1er octobre, l’Iran a tiré des dizaines de missiles sur Israël (180 selon Tsahal et 200 selon les autorités iraniennes) en riposte à l’assassinat de ses alliés, les chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que « L'Iran a commis une grave erreur ce soir et en paiera le prix ». De son côté, le chef d'état-major iranien a affirmé que les missiles avaient visé « les trois principales bases aériennes militaires du régime sioniste, le Mossad (les services secrets israéliens, NDLR), centre de la terreur, la base aérienne de Nevatim pour les avions F-35 et la base aérienne de Hatzerim, qui a été utilisée pour assassiner le martyr Nasrallah ».
En riposte à une frappe meurtrière imputée à Israël sur le consulat iranien à Damas, le 13 avril dernier, l'Iran avait déjà tiré vers Israël quelque 350 drones explosifs et missiles. La plupart des missiles de cette première attaque directe baptisée « Promesse honnête » avaient été interceptés par Israël avec l'aide de pays étrangers, surtout les Etats-Unis.
L'État hébreu est en guerre contre le Hamas à Gaza depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien contre le territoire israélien le 7 octobre 2023. Il combat aussi le Hezbollah libanais qui a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas, son allié, au lendemain du début de la guerre. Israël est depuis la révolution de 1979 en Iran l'ennemi juré de la République islamique, qui appelle à sa destruction au profit d'un État palestinien.
Dans un communiqué de l’Élysée à l’issue d’un conseil de défense, le président de la République a « condamné avec la plus grande fermeté les nouvelles attaques de l'Iran contre Israël ». Emmanuel Macron a également exigé que « le Hezbollah cesse ses actions terroristes contre Israël et sa population ». Il a également demandé aux autorités israéliennes de « mettre fin au plus vite » à leurs « opérations militaires », appelant plus largement « tous les acteurs impliqués dans la crise au Moyen-Orient » à « faire preuve de la plus grande retenue ». Dans ce même communiqué, l'Élysée annonce la mobilisation de ses moyens militaires au Moyen-Orient.
À l’instar des États-Unis, de nombreux pays ont apporté leur soutien à Israël après l'attaque. Le président américain, Joe Biden, a réaffirmé son entier soutien à Israël, déclarant que l’attaque iranienne avait été repoussée et s’était donc révélée inefficace. L'Union européenne, l'Espagne, et la Grande-Bretagne ont également condamné l'attaque iranienne. Le chef de l'ONU Antonio Guterres a « condamné l'élargissement du conflit » au Moyen-Orient. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir en urgence mercredi pour discuter de l'escalade des hostilités au Moyen-Orient.
Un attentat dans le quartier de Jaffa à Tel-Aviv fait au moins sept morts
Au moins sept civils sont morts et 17 autres ont été blessés dans un attentat à l’arme automatique perpétré à Tel-Aviv en Israël. D'après des images de vidéosurveillance diffusées par la télévision israélienne, l'attaque a été perpétrée par deux tireurs qui ont ouvert le feu en descendant d'un tram à l'arrêt de Sdérot-Yéroushalaïm dans le quartier de Jaffa. Comme le précise la police, ces derniers ont été « neutralisés sur place ».
L'attaque a débuté vers 19 heures sur le boulevard de Jérusalem, axe de transport public important dans le quartier de Jaffa. Une première enquête a révélé que deux hommes armés de fusils et de couteaux avaient tiré et tué des civils, certains dans le tramway et d'autres dans la rue.
Selon le Times of Israel, les deux suspects sont Mehmed Khalaf Saher Rajab et Hassan Mohammed Hassan Tamimi, des Palestiniens originaires d'Hébron en Cisjordanie. Le New York Times précise qu’aucun groupe n'a revendiqué de responsabilités dans cette fusillade. Selon la police israélienne, « les deux terroristes sont des résidents des territoires palestiniens, l'un a été neutralisé sur place et l'autre est hospitalisé dans un état grave ».
Cette attaque intervient alors que l'Iran a tiré des missiles vers Israël mardi soir. On ignore s'il existe un lien entre ces deux événements.
Généralisation de la vidéosurveillance algorithmique expérimentée pendant les JO
Expérimentée pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la vidéosurveillance algorithmique, basée sur l'usage de caméras intelligentes qui repèrent seules les situations à risque, va être généralisée par le gouvernement de Michel Barnier. Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a dit souhaiter, au moment d'évoquer les enjeux sécuritaires, une « généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques ».
Cette vidéosurveillance algorithmique a été testée en France dans la cadre de la loi JOP adoptée en avril 2023, pendant les Jeux mais également pour des concerts ou encore pour Roland-Garros. Jusqu'ici, le ministère de l'Intérieur assurait que l'expérimentation n'irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques bien que le texte de loi prévoyait déjà une prolongation jusqu'au 31 mars 2025. L'idée est désormais à l'étude pour un usage permanent de cette technologie.
Un rapport doit être remis par le comité d'évaluation des caméras algorithmiques d'ici la fin de l’année alors que les associations de défense des libertés redoutent une surveillance généralisée et l’utilisation prochaine de la reconnaissance faciale malgré la ligne rouge jusque-là fixée par le gouvernement.
Le nouveau prolétariat de la livraison alimentaire ubérisée
Selon une enquête de l’Autorité des relations sociales des plateformes d'emploi (Arpe), de nombreux livreurs touchent moins que le smic horaire, si l'on prend en compte le temps passé à attendre les commandes. Le revenu moyen des livreurs a baissé depuis 2021 selon cette enquête basée sur les chiffres publiés par les sociétés de livraison.
Les revenus horaires en 2023 étaient en moyenne de 16,8 euros brut chez Deliveroo, de 14 euros chez Delicity, de 10,1 euros chez Uber Eats et de 11,3 euros chez Stuart, soit moins que le smic horaire fixé à 11,65 euros brut. Sous le statut d’auto-entrepreneur, une fois cette rémunération touchée, le livreur doit encore payer son scooter ou son vélo électrique, son assurance et des cotisations sociales.
Pour le directeur général de l’Arpe, Joël Blondel, « c'est un sujet qui doit questionner les partenaires », du côté des plateformes comme des syndicats de professionnels, surtout si l’on prend en compte que pour toucher ce revenu moyen hypothétique, il faudrait que le livreur accepte toutes les propositions de prestations qui lui sont faites. Depuis 2023, les plateformes de livraison sont tenues de verser aux livreurs un revenu minimal horaire, fixé à 11,75 euros brut.
Emplois fictifs à l'Assemblée nationale : réexamen du dossier Fillon devant la cour d'appel de Paris
Selon une information de Ouest-France, le troisième procès de François Fillon dans l'affaire des emplois fictifs à l'Assemblée nationale aura lieu le 25 novembre prochain devant la cour d'appel de Paris. L'ex-Premier ministre a été jugé définitivement coupable par la Cour de cassation en avril dernier, mais la juridiction a aussi ordonné une nouvelle audience pour les peines prononcées à l'encontre de François Fillon et sur le versement des dommages et intérêts.
Le 9 mai 2022, la cour d'appel de Paris avait condamné François Fillon à quatre ans de prison dont un ferme, à 375 000 euros d'amende et à dix ans d'inéligibilité. Cette peine, non confirmée par la Cour de cassation, devra être redéfinie par la cour d'appel de Paris. La Cour de cassation avait confirmé en revanche les peines prononcées en mai 2022 à l'encontre de Penelope Fillon et de Marc Joulaud, ancien député suppléant de François Fillon dans la Sarthe. Penelope Fillon a été sanctionnée à deux ans de prison avec sursis ainsi qu'à 375 000 euros d'amende, et Marc Joulaud à trois ans de prison avec sursis.
Après être passé par le Conseil constitutionnel, la cour d'appel, et la Cour de cassation et n’ayant plus de recours français, le trio a saisi la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) le 23 août dernier quant à la partialité de madame Houlette, qui dirigeait le Parquet national financier à l'époque.
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