4 morts et 87 blessés en Israël après des frappes iraniennes
Meurtre d'une élue et de son mari au Minnesota, Emmanuel Macron au Groenland, Vladimir Poutine souhaite une messagerie 100% russe, les dirigeants du G7 réunis au Canada.
4 morts et 87 blessés en Israël après des frappes iraniennes
Les sirènes d'alerte ont de nouveau retenti en Israël après que l'Iran a tiré des missiles sur plusieurs grandes villes du pays, dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 juin. La défense anti-aérienne a été activée mais plusieurs projectiles n'ont pas été interceptés.
Selon un dernier bilan du Magen David Adom, le service d'urgence israélien, quatre morts sont à déplorer, "deux femmes et deux hommes, tous âgés d'environ 70 ans", ainsi que 87 blessés. Quatre lieux du centre d'Israël touchés par les tirs de missiles. Des fortes détonations ont été entendues à Jérusalem.
Après quatre jours de frappes israéliennes, le bilan est d'au moins 224 morts et de plus d'un millier de blessés, d'après le ministère iranien de la Santé. Côté israélien, le bilan des ripostes iraniennes depuis vendredi est d'au moins 16 morts et 380 blessés, selon la police et les secours.
Meurtre d'une élue et de son mari au Minnesota
Melissa Hortman, élue démocrate de la Chambre des représentants du Minnesota depuis 2004, et John Hoffman, sénateur local démocrate, ont été la cible de tirs à leurs domiciles respectifs, dans la banlieue nord de Minneapolis, dans la nuit de vendredi à samedi. Melissa Hortman, 55 ans et mère de deux enfants, ainsi que son mari Mark, "ont été tués par des tirs" dans "ce qui semble être un assassinat politiquement motivé", a dénoncé le gouverneur. Touchés par de nombreux tirs, John Hoffman et sa femme Yvette devraient quant à eux survivre à cette tentative d’assassinat.
En allant vérifier le domicile de Melissa Hortman à Brooklyn Park, la police est tombée sur l'assaillant, qui a réussi à s'échapper durant un échange de tirs, laissant sur place son véhicule, dans lequel a été retrouvé un manifeste avec une liste d'élus. Les noms de Melissa Hortman et de John Hoffman y figuraient et la sécurité a été renforcée pour les autres élus présents sur la liste du suspect.
Le suspect, Vance Boelter, un homme de 57 ans, s’était déguisé en policier pour commettre son forfait et a été vu pour la dernière fois "avec un chapeau de cow-boy clair". Le FBI a offert jusqu'à 50 000 dollars de récompense pour toute information permettant son arrestation, et a également partagé plusieurs photos.
Une entreprise de sécurité résidentielle a présenté le suspect comme son directeur des patrouilles et son colocataire a déclaré avoir reçu un SMS du suspect l'informant qu'il s'absentait et qu'il allait peut-être mourir prochainement.
Au Groenland, Emmanuel Macron exprime la solidarité européenne
Emmanuel Macron a critiqué la volonté de Donald Trump d'annexer le Groenland et exprimé la "solidarité européenne" pour ce territoire autonome danois lors de ce qui constitue la première visite de l’île arctique par un chef d'Etat étranger.
"Je viens dire la solidarité de la France et de l'Union européenne pour la souveraineté et l'intégrité territoriale de ce territoire et pour relever les défis qui sont les siens qui sont ceux de la croissance économique, de l'urgence climatique, de l'éducation", a-t-il dit, en présence de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, qui s'est félicitée de ce "témoignage concret de l'unité européenne" et du chef du gouvernement groenlandais, Jens-Frederik Nielsen.
Le président américain ambitionne de mettre la main sur cette île, la plus grande du monde, riche en métaux rares, par tous les moyens, y compris militaires. Fin mars, le vice-président américain JD Vance avait dû se cantonner à la base militaire américaine de Pituffik, sur la côte nord-ouest du Groenland, face au tollé suscité par sa venue. La population – 57 000 habitants –, majoritairement inuite, rejette toute perspective de devenir américaine.
Vladimir Poutine souhaite la création d'une messagerie nationale russe
Après la création de sa propre application nationale WeChat et le blocage de WhatsApp par la Chine, Vladimir Poutine souhaite la création d'une messagerie nationale, 100% russe, destinée à remplacer les services de messagerie actuels utilisés par la population russe.
Depuis le début des années 2000, le Kremlin a tenté d'imposer des services de messagerie 100% russes, sans succès jusque-là. Mais cette fois, Vladimir Poutine a déclaré que cela devenait urgent et confié au groupe VK, déjà détenteur du réseau social le plus populaire en Russie, la mission de lancer sa propre messagerie.
Moscou ne supporte plus de voir les Russes dialoguer sur Whatsapp et Telegram, deux sociétés qui échappent au contrôle du Kremlin. Le pouvoir s'attaque également à YouTube, en réduisant son débit pour favoriser son concurrent russe VK Video. Meta est déjà déclarée indésirable en Russie, et ses deux réseaux sociaux Facebook et Instagram sont bloqués dans le pays, même si de nombreux Russes utilisent des VPN pour y accéder.
Les dirigeants du G7, dont Donald Trump et Emmanuel Macron, réunis au Canada
Les dirigeants du G7 sont en route pour Kananaskis dans les Rocheuses canadiennes, pour un sommet qui se déroulera dans un contexte mondial brûlant après les attaques d'Israël sur l'Iran.
C'est un moment particulièrement important pour le Canada et son nouveau Premier ministre Mark Carney, qui a choisi d'inviter les dirigeants de nombreux autres pays : Inde, Ukraine, Mexique, Afrique du Sud, Australie et Corée du Sud seront présents. Ce sera la première visite de Donald Trump sur le sol canadien alors qu'il n'a cessé de menacer son voisin du nord ces derniers mois.
Dans ce contexte, les pays du G7 devraient s'abstenir de publier le traditionnel long communiqué final et plutôt opter pour des engagements "courts et concrets" sur divers sujets qui seront annoncés tout au long du sommet.