11 Novembre : les commémorations de l'armistice de la Première Guerre mondiale
La colère des agriculteurs risque d’augmenter le 15 novembre, Ouverture de la COP29 à Bakou en Azerbaïdjan, La France à la veille d'une violente saignée industrielle selon la CGT
11 Novembre : les commémorations de l'armistice de la Première Guerre mondiale
Aujourd’hui, Emmanuel Macron va commémorer le 106e anniversaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale, lors d'une cérémonie à Paris, sous l'Arc de triomphe, en présence du Premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer.
Selon l’Élysée, en ce 120e anniversaire de l'Entente cordiale, ce 11 novembre sera à la fois « traditionnel et particulier » car placé « sous le signe de l'amitié franco-britannique ». Ainsi, retentiront la Marseillaise et le God Save The King, hymnes des deux pays amis.
Après un entretien au palais de l'Élysée, les deux dirigeants français et britannique iront déposer une gerbe devant la statue de Georges Clemenceau, puis devant celle de Winston Churchill, avant de se rendre sur la place de l'Étoile. Le président Macron déposera une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu, ravivera la Flamme du souvenir et saluera d'anciens combattants et des familles de militaires morts pour la France.
La colère des agriculteurs risque d’augmenter le 15 novembre
Moins d'un an après un mouvement qui avait en partie paralysé les grands axes routiers en France, la colère des agriculteurs ne s'est pas apaisée et la contestation devraient s'amplifier après la mi-novembre, notamment à l'appel des syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs.
Si le monde agricole attend plus de clarté sur les prêts garantis par l’État, ce n’est pas sa seule revendication. En effet, il refuse catégoriquement la signature d'un accord de libre-échange négocié entre l'UE et les pays latino-américains (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie) du Mercosur. Ces derniers mois et sous l'impulsion de pays européens dont l'Allemagne ou l’Espagne, les négociations avec les pays du Mercosur ont repris. Les agriculteurs revendiquent la nécessité de normes et de barrières afin de pouvoir rester concurrentiels sur les mêmes créneaux.
Pour la ministre française de l’Agriculture, Annie Genevard, Paris s’oppose à cet accord de libre-échange et ce dernier ne sera pas signé à Rio de Janeiro où se tiendra le G20 les 18 et 19 novembre. Elle rappelle en outre que la présidente de la Commission européenne « connaît parfaitement la position de la France sur le Mercosur » et précise que « la France n'est pas seule dans ce refus ».
En parallèle de cette crainte, l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis laisse planer le doute quant à une hausse de 10 à 20% des droits de douane sur les produits importés aux États-Unis, premier débouché des vins français à l'export. Lors du premier mandat de Donald Trump, des taxes douanières de 25% avaient été imposées par l'administration américaine sur certains produits, dont des fromages et des alcools.
Ouverture de la COP29 à Bakou en Azerbaïdjan
La 29e Conférence de l'ONU sur le changement climatique s'ouvre aujourd'hui à Bakou en Azerbaïdjan. Cette année, les organisateurs affichent une réduction des badges et accréditations distribués aux délégations des 194 pays invités. Les Nations unies et le pays hôte, co-organisateurs, attendent entre 40 000 et 50 000 personnes, rassemblées pendant deux semaines dans le stade olympique de la capitale azerbaïdjanaise. 109 chefs d'État et de gouvernement ont demandé à prendre la parole à la tribune, contre plus de 130 en 2023.
Dans cette liste, ne figurent, entre autres, ni Emmanuel Macron, ni le président américain, Joe Biden, ni le chancelier allemand, Olaf Scholz. Jusqu'à la COP15 de Copenhague au Danemark en 2009, les sommets de l'ONU sur le changement climatique n'intéressaient pas vraiment le grand public. Mais la sortie en 2006 du film d'Al Gore (Une vérité qui dérange), le prix Nobel de la paix remis au Giec l'année suivante, et la mobilisation de la communauté scientifique et des ONG, ont ouvert les arcanes de la diplomatie climatique aux non-initiés.
Si toutes les COP permettent de mettre sur la table des sujets décisifs, certaines sont considérées comme « techniques » quand d’autres, comme la COP21 organisée à Paris en 2015, constituent des points d'étapes essentiels. Cette COP29 en Azerbaïdjan, « technique » et axée sur la finance, suscite moins d'intérêt que la suivante qui sera organisée à Belem au Brésil et qui marquera les 10 ans de l'accord de Paris.
L'Azerbaïdjan, pays du Caucase riche en hydrocarbures et allié de la Russie de Vladimir Poutine, est un hôte pour le moins controversé pour cette COP29. Ainsi, le Parlement européen juge que « les violations des droits de l'homme actuellement perpétrées par l'Azerbaïdjan sont incompatibles avec son statut de pays hôte » tandis que le Quai d'Orsay déconseille même de s'y rendre, pour ne pas s'exposer « à un risque d'arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable ».
La France à la veille d'une violente saignée industrielle selon la CGT
Dans une interview accordée à La Tribune, la secrétaire générale de la centrale syndicale, Sophie Binet, met en garde contre l'accumulation des plans sociaux. Le ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, s'attend quant à lui à la destruction de « milliers d’emplois ».
Sophie Binet rappelle que « la CGT alerte depuis des mois ». Lors de sa rencontre avec Michel Barnier, la secrétaire générale de la CGT lui a présenté une liste de plus de 180 plans sociaux. Aujourd'hui, cette liste frôle les 200 plans sociaux, dans l'automobile, chez les constructeurs, les équipementiers, mais aussi dans la chimie. Tous les secteurs sont concernés.
Pour la patronne de la CGT, la remontée prochaine du chômage est inévitable car « on estime que plus de 150 000 emplois vont disparaître, les plans de licenciements des grands donneurs d'ordres entraînant toujours des suppressions de postes dans les petites entreprises ». Selon elle, nous sommes « au début d'une violente saignée industrielle ».
Dans le Journal Du Dimanche, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a affirmé que « les conditions économiques se durcissent sensiblement » et a mentionné « une accélération du nombre de procédures collectives ouvertes par les entreprises en difficulté ».
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